Alors, en ce moment les chachous, je me suis lancé sur Danse, Danse, Danse de Haruki Murakami.

Je commencerais pas dire que Murakami et moi, c'est une histoire d'amour qui a commencé à l'aube de mes 15 ans (j'en ai 22, 22- 15 = voilà, ça fait 7 ans. Ohlavache, ça fait 7 ans.)
J'ai lu Kafka sur le rivage en premier et je me suis découvert un amour inconditionné pour Murakami qui, à mon sens écrit, comme un dieu (du moins, sa traduction est divine) Elle est fluide, imagée, touchante et drôle. Oui, il manie les comparaisons comme un dieu.

« À mon avis, généralement parlant, la dignité humaine d’une personne transparaît dans sa façon de choisir un canapé »

Pour moi, c'est du génie.

C'est très dur d'expliquer un Murakami. C'est poétique, c'est un voyage, c'est fantasque et touchant.
C'est tout un univers jazzy, de cigarettes de bonnes musiques, de types perdus et seul. Personnellement (je vous fais ma thérapie, c'est génial.) je me connais là dedans. Il a un rapport au temps très particulier, un rapport à l'univers et au monde qui l'entoure qui est, en plus d'être, à mon avis, propre à l'asie, propre à Murakami. Le personnage principal à toujours l'air de n'avoir rien à foutre dans son monde. Il y a un aspect quête personnel, épopée que j'ai retrouvé dans très peu de bouquin.

Danse, Danse, Danse, c'est une suite possible à la Course au Mouton Sauvage. (ça fait longtemps que je l'ai lu, je suis moins même un peu perdu par moment, mais ça ne trouve pas la compréhension.)
En gros, c'est ça :

« Continue à danser tant que tu entendras la musique. Tu comprends ce que je te dis ? Danse ! Continue à danser. Ne te demande pas pourquoi. Il ne faut pas penser à la signification des choses. Il n'y en a aucune au départ. Si on commence à y réfléchir, les jambes s'arrêtent. Même si tout te paraît stupide, insensé, ne t'en soucie pas. Tu dois continuer à danser en marquant les pas. Tu es fatigué et tu as peur. Ça arrive à tout le monde. Tu as l'impression que tout va de travers, que le monde entier se trompe. Et tu t'arrêtes de danser... Mais il n'y a rien d'autre à faire que danser. Et danser du mieux qu'on peut. Au point que tout le monde t'admire. »

(Mumu, c'pour toi. J'ai poussé des cris en imaginant des scènes, voilà.)

je ne saurais que vous conseiller de lire un Murakami au hasard : le passage de la nuit est terrible, si vous êtes comme moi et que vous avez tendance à vivre la nuit et d'être dans un autre monde.
La fin des temps (que j'ai illustré en fresque, j'ai cru mourir) et décidemment, Kafka sur le Rivage (en plus y'a une histoire de type qui bute des chats pour faire des flutes avec leur âmes et un vieux qui parlent au chat, ça déboite.)

Donner un résumé à Danse, Danse, Danse, c'est super dur, je vous jure ! Je préfère vous parler de Murakami dans son ensemble, je pense.

La prochaine fois, je vous parlerais pour l'amour endiablé que je partage avec les Liaisons Dangereuses et les Métamorphoses. (je me nois sous les livres, j'ai de quoi faire.)
Et je déteste Maupassant.