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 Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane

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MessageSujet: Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane    Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane  EmptyMer 11 Mar - 15:57


 
Regrets
- Edward Nygma & Jonathan Crane  




   L
e silence, l'espace affreux et captivant...
Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant
Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve.


Dès lors que ses mocassins grincèrent sur le carrelage blanc du couloir, les dingues et autres malades se mirent à hurler. Les gardiens tapaient dans les portes pour calmer la cohue infernale. Il ne lui suffit que d'un «Silence !» pour les calmer. Le silence s'abattit  violemment dans le couloir, seuls quelques pleurs et paroles incompréhensibles régnaient, des murmures effrayés et autres prières lugubres. Il était toujours le premier à arriver à l'asile, il ne perdait pas une seconde à venir hanter le premier étage des soins intensifs. Aux yeux des patients de ce couloir, cela faisait déjà trop longtemps qu'il errait ici, mais pouvait-on réellement blâmer un si brillant psychiatre ? Ses supérieurs ne savaient rien du cauchemar qu'il faisait vivre à ses patients. A vrai dire, on s'en contre-fichait. Il s'occupait des cas les plus sinistres et dérangeant, ceux dont personne ne voulait, ceux qui faisait craquer les autres psychiatres. Le professeur Crane était comme la dernière issue. Il savait démolir le temple que se construisait certains patients pour se protéger avec quelques paroles. Il est un grand orateur, il n'y a pas de doute. Mais il fait beaucoup trop peur pour qu'on lui tienne tête.

Le psychiatre passa dans le couloir lentement, faisant tourner ses fiches une par une, minutieusement, il notait la liste parfois longue de médicaments à donner pour la journée sur un petit papier et la déposait sur les portes des cellules. Les infirmiers et infirmières arrivaient une par une, ils évitaient d'arriver en retard car le professeur avait tendance à démolir tout ceux qui ferait mal leur travail. Arriver en retard, c'était comme tendre le bâton pour se faire battre. Mais au final, les infirmiers y gagnaient à être dans les parages en même temps que le Docteur Crane, les patients se laissaient faire et ne bronchaient pas devant les seringues, ils n'avaient pas le choix. Beaucoup étaient angoissés de le revoir. Lui. Une seringue à la main.

L'éminent psychiatre continua à faire le tour des cellules, il s'arrêta devant une, vide.
- Mademoiselle Yard ? S'exclama t-il faisant sursauter la jeune infirmière.
- Oui docteur ? Répondit-elle, tremblante. Personne n'aimait se faire appeler par Monsieur Crane, il était très rare que ce soit pour dire des gentillesses. Heureusement pour elle, il ne lui posa qu'une question banale.

- Où est le patient qui était censé avoir été transféré ici hier soir, hm ? Il ne décrocha même pas un regard, bien trop occupé à feuilleter le dossier du patient disparu. La petite infirmière baissa les yeux, sa voix douce tremblait.
- Le transfère a dût être retardé, vous savez, le suicide de la patiente a laissé quelques traces et les agents d'entretien on eu du mal à tout nettoyer.
- Je vois. Allez me trouver ce… Edward Nygma. J'ai cru comprendre qu'il ne savait pas se tenir, nous n'allons pas laisser un pauvre garçon imbu de sa personne se croire tout permis. Sa voix était tellement posée et calme, que le souffle de la jeune femme se calmait de plus en plus, elle secoua la tête et acquiesça.

- Ne le faite pas passer par sa cellule, je lui ai réservé mon créneau le plus matinal. Je veux qu'il soit à neuf heure pile dans la salle trois cent trente deux. Ne lui laissez que ses menottes.
L'infirmière parti, il murmura «Je n'ai pas peur des guignols de ce genre.»

Jonathan Crane se dirigea dans son bureau, une tonne de rapport l'attendait et, ce n'était pas la partie de son travail qui l'enchantait le plus. Bien que la mort d'un patient lui importait peu, il soupirait à l'idée de devoir écrire une lettre à la famille pour annoncer le décès. Le directeur n'avait pas le temps pour le faire et, Crane détestait devoir avoir une conversation avec les familles des défunts. Il se contenta d'attraper le dossier de la quadragénaire décédée et d'inscrire au crayon rouge «Décès le 30 Novembre 2010». Il déposa le dossier tout en haut de la pile et nota l'adresse de ces proches.

«A la famille de madame Hall,
Je tiens à vous écrire mes sincères condoléances au sujet du décès prématuré de Madame Julia Hall. Celle-ci aurait dérobé le scalpel de l'infirmier en charge de soigner ses nombreuses scarifications et s'est taillé les veines durant la nuit du 29 au 30 Novembre. Je vous dirige vers le service de la morgue de l'asile pour plus d'informations.
Veuillez accepter, Mesdames Messieurs, mes sincères salutations.
»

Il ne faisait pas dans la dentelle. Le professeur se souciait très peu des décès des patients, il en avait tant vu. Le tic tac de la grande pendule qui trônait dans son bureau résonnait, neuf heures. Lentement, il sorti de son bureau, son nouveau patient l'attendait et, même si il adorait se faire attendre, il accéléra le pas en feuilletant de nouveau le dossier.

La porte grinça, le docteur Crane alluma les néons de la pièce, éclatants au visage du patient qui attendait au milieu de la pièce, assis sur une vieille chaise qui gémissait à chacun de ses mouvements. Il ne daigna pas poser un regard sur le malade, continuant à remplir sa feuille de thérapie. Nom prénom. Prénom Nom. Numéro du patient. Date. Il ne se lassait pas de la remplir avec minutie.

- Bonjour. Finit-il par dire avec une sympathie inégalable, il ne décrocha même pas une esquisse de sourire. Il s'assied sur la chaise face au patient, celle-ci grinça malgré le poids plume du trentenaire aux os saillants. Ses longs doigts fins posèrent son carnet sur ses genoux, il croisa une jambe sur l'autre et plongea son regard froid et glacial dans celui de Nygma.

- Vous êtes le patient numéro 654 789. Enchanté. Je suis le professeur Jonathan Crane, psychiatre spécialisé dans les phobies et autres traumatismes. Je suis également celui a qui l'on offre sur un plateau d'argent les patients les plus téméraires et insupportables. Essayez de jouer avec moi Nygma, vous y perdrez votre semblant de fiereté.
   
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MessageSujet: Re: Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane    Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane  EmptyJeu 12 Mar - 16:10

«  vous me flattez, Dr. Crane ! Mais vous avez oublié fugitif et cambrioleur ! »
Quelle heure était-il ? Oh, probablement trop tôt pour se faire trainer à travers tout l’asile. Oui, probablement…
Le sphinx venait de mettre fin à la courte liberté qu’il s’était octroyé, en s’échappant d’Arkham. Douze heures d’anarchie dans les banques. Douze heures à faire tourner en rond le GCPD, douze heures à affoler Arkham. Douze heures d’intenses fouloirs à la Nygma. Oh, il était fier de lui, comme toujours. ll se fichait de la durée de ses évasions. Trois jours, trois mois, trois ans, pourvu qu’elles soient folles, pourvu qu’elles soient grandes.

La nuit avait été longue. Longue pour qui se démène à se rendre insaisissable et qui devient trop courte lorsqu’on fait un retour en cage. Des heures de cavales, d’énigmes et de pièges tordus avaient tenu en haleine le poseur d’énigme jusqu’à ce qu’il se lasse et se laisse attraper. Il était fier… Il n’était pas même pas vexé. Il estimait qu’il avait choisi lui même de cesser le jeu ici. Il était temps pour le GCPD de se reposer, de reprendre le force, se préparer pour la prochaine partie.

Jeté dans le fourgon sans douceur, plaquer à un mur et ceinturer comme s’il allait sauter à la gorge de ses bourreaux, Edward Nygma retrouva le chemin d’Arkham, en regardant le paysage par une minuscule lucarne du fourgon. Il avait oublié le désagréable grincement des sangles de sécurité, l’odeur morbide des médicaments et du produit de désinfection qu’utilisait le personnel d’Arkham. Des bleus plein le corps, une balafre ensanglantée sur l’arcade et une pommette gonflée par un coup de poing trop vif, souffrait de la trop grande sécurité qu’on lui imposait.

Il trouvait ça absurde. Il s’était quasiment rendu, avait accepté la sentence sans broncher et on s’était obstiné à le sangler et à lui coller un coup. Bande de gorilles.
Le soleil se levait péniblement sur Arkham. Il pourrait retrouver ce lit dur comme la pierre, cette petite couverture trop fine pour l’empêcher de crever de froid, mais assez pour l’empêcher de crever tout court. Perdu dans les réflexions sur sa couverture et la nouvelle absurdité qu’il allait pouvoir inventer, le trajet passa assez rapidement, sans se soucier des commentaires que pouvaient faire les gardes d’Arkham. « T’es taré Nygma. » « Ouais, t’es taré, sale nerd. » « Allez, fais nous une Enigme. »
- Ils sont trois, habillés en bleus, parle comme des débiles, ressemblent à des débiles et… Attendez, ils sont débiles ! Qui sont-ils ?
Crac. Deuxième mandale de la journée. Tu l’as cherché Edward.

On le traina hors du fourgon. « T’avises pas de faire le mâlin Nygma ! » « Vous n’avez pas la blague facile, je ne me permettrais pas… » Le poing se levait au dessus de son visage, mais il ne reçut rien. Il esquissa un sourire satisfait, peut-être que monsieur le gardien taciturne avait jugé que les traces violacées juraient avec le roux.

Edward connaissait les couloirs par coeur. Faute les avoir étudiés et de s’en être échappé un nombre incalculable de fois en si peu de temps. Il s’étonnait d’ailleurs que les systèmes de sécurité soient toujours aussi défaillant alors qu’il prouvait à chaque fois leur inefficacité. Ou alors, il était trop brillant… Oui, cette solution lui plaisait davantage. Il lâcha un rire satisfait, à lui même. Il n’accorda même pas un regard aux patients qu’ils ne supportaient pas, ne prit pas la peine d’enquiquiner le monde. Non, il était fatigué. Il avait juste envie de se reposer avant sa prochaine sortie.
Ils prirent à gauche. Sa cellule se trouvait à droite.
ll fronça les sourcils, sans rien dire. Il essaya de déterminer lui même ou il allait. Salle trois cent trente deux. Il observa le chiffre, c’était le département de psychiatrie… il était trop tôt pour une entrevue. Ils attendaient le lendemain de l’évasion, d’ordinaire, après avoir bourré les petits fugitifs de calmant en tous genres.

D’autant plus étonnant, on le dessangla, complètement. Il était seul avec lui même, des traces de frottements sur les genoux, sa chemise débraillée et froissée, un oeil au beurre noir et les cheveux en vrac. Et menottés. Il lui donna un tacle dans l’épaule, lui arrachant un grognement plaintif. Les bleus lui faisaient mal à presque chaque mouvement, mais il en entra, docilement. La porte se referma brusquement.

Seul. Dans le noir, il plissa les yeux pour distinguer la pièce. En plus de ça, on le laissait seul avec lui-même ? C’était une nouvelle thérapie ? Génial. Il s’installa sur la petite chaise qui grince, attendant patiemment… Il commença à somnoler, la joue appuyée contre son épaule.

La porte grinça, mais il ne réagit pas. Les néons en pleine face, en revanche, l’agressèrent un peu plus. Il poussa un petit grognement endormi en frottant ses yeux du dos de ses mains liés.

Le rouquin avait les yeux cernés. La fatigue au corps et au coeur.
Malgré tout, il suivit le médecin des yeux, ouvrant une bouche pâteuse.
- Pourrait-on remettre ça à plus tard ? Je vous rappelle que certains ont travaillé toute la nuit… grommela t-il en le suivant des yeux.
Insolent, salement insolent. Désagréable et prétentieux. Edward Nygma se présentait en fracas. Oui, monsieur travaillait, il se plaisait à rappeler qu’il venait de passer douze heures dehors et qu’il recommencerait quand bon lui plaira.

- Bonjour.
- Bon… commença t-il, avant que sa voix ne meurt dans sa gorge.
Pas même un regard ? Rien. Quelle impolitesse… Edward ne supportait pas qu’on l’ignore. Il déglutit, la mine féroce, mais se contenta de frotter nerveusement son pouce contre ses doigts. Il fixait le psychiatre. Il n’avait pas l’air commode, ni très intéressant. Le rouquin roula des yeux en détournant la tête, l’air écoeuré.

- Vous êtes le patient numéro 654 789. Enchanté.
- Eh bien, enfin un regard ! Enchanté Docteur ! s’exclama t-il, avec une joie insolente, presque rageuse, je n’ai droit qu’à à ce numéro impersonnel ? Je suis déçue ! termina t-il, dans un rire mélodieux.
Le patient s’éclaircit la voix, se plaçant confortablement dans la chaise qu’il fit grincer allègrement, sans se soucier des nuisances auditives qu’il provoquait… Ou plutôt, il se complaisait à briser le calme morbide de l’ambiance. Il croisa à son tour une jambe et reposa ses mains liées contre ses genoux, avec une nonchalance propre à son élégance. Edward savait se montrer désagréablement charmant. Horriblement méprisant, tout en courtoisie. Il tenait tête, toujours, comme si c’était tout naturel. Il savait garder un masque constant qui le laissait prétendre qu’il valait mieux que les autres et, qu’en somme, il était mieux que les autres.
- Je suis le professeur Jonathan Crane, psychiatre spécialisé dans les phobies et autres traumatismes. Je suis également celui à qui l'on offre sur un plateau d'argent les patients les plus téméraires et insupportables. Essayez de jouer avec moi Nygma, vous y perdrez votre semblant de fierté.
Les remarques du psychiatre provoquèrent un rictus mauvais sur le royal faciès du poseur d’énigme. Il pencha la tête à gauche, puis à droite, observant son ombre vive, sur le carrelage grisâtre.
- Téméraire et insupportable… l’homme mystère s’accorda un silence de réflexion avant de reprendre, posant ses mains menottées contre son coeur, vous me flattez, Dr. Crane ! Mais vous avez oublié fugitif et cambrioleur ! Vous prenez la peine de m’accorder de votre temps si précieux, mais allons… ne le perdez pas avec moi. Il y’a de vrais fous dans l’aile droite.

Ce Jonathan Crane voulait jouer à celui qui serait le plus fort ? Très bien. Jouons. Edward posa ses mains nouées sous son menton, grinçant une dernière fois sa chaise en se penchant vers lui.
- Alors, quels piètres traumatismes que l’on a pas décelés aller vous trouver cette fois-ci ? Ma mère ? Ma rousseur ? Ce si terrible besoin d’attention qui m’anime jour après jour. Vous allez enfin pouvoir me dire d’où vient mon amour pour tout ce qui a de la valeur !
Il lui adressa un sourire forcé désobligeant. Il en avait soupé, il l’entendait revenir, toujours. Trouble mégalomaniaque, ça lui collait à la peau. Tant qu’il en était dangereux, mais il en était fier, il ne voyait pas ça comme un trouble, c’était sa qualité.
- Surprenez moi, Dr. Crane, allez… Aigaiyez ma journée, je m’ennuis comme un rat mort ici.
Moralité, ne laissez pas le Riddler s’ennuyer où il s’échappe.
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MessageSujet: Re: Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane    Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane  EmptyLun 23 Mar - 19:49


 
Regrets
 - Edward Nygma & Jonathan Crane  


"Le son d’acier qui frappe les murs,
frappe encore dans sa tête,
Est-ce qu’ils sont là? il ne le sait pas.
Il continue comme une bête,
c’est le renard coincé par des chiens,
qui veulent le déchiqueter,
Il a peur."

   L
es délires et provocations lui passaient bien au dessus de la tête, il ne releva même pas la tête lorsqu'Edward pris la parole. A vrai dire, il se contre-fichait de tout ce qu'il pouvait lui raconter, le principal était dans le dossier. Sa vie, tout ce qui intéressait réellement le professeur. Alors pourquoi s'embêter avec une thérapie ? La réponse est simple aux yeux du terrible psychiatre dont la réputation ici fait trembler les plus anciens résidents. Le rituel est toujours le même, il prend rendez-vous avec ses patients juste pour un peu plus les détruire, mais attention, il sait y aller en douceur. Il n'est pas une brute à proprement parler, il est peut-être bien pire. Il connaît les mots qui font sombrer, il sait tirer sur les cordes qui mutile, il a ce don effroyable pour déstabiliser n'importe qui. Le Riddler ne lui faisait pas peur, loin de là. Il ne voyait en ce type qu'un simple bout de viande, c'est presque comme si il aurait plus de respect pour une chaise ou un crayon à papier. Il ne posa pas son regard sur son patient, se contentant uniquement de tourner les pages du dossier une par une, n'écoutant que d'une oreille le blabla inutile d'Edward.
Tout à coup, il releva la tête, remonta ses lunettes rondes qui venaient de glisser le long de son nez aquilin d'un doigt. Il soupira et afficha un sourire mauvais qui ne lui allait pas.

- Oh, mais vous n'êtes pas une perte de temps, vous ne savez encore juste pas à quoi vous allez m'être utile, Edward.
Rare sont les fois où le professeur Crane montre un sourire, sûrement parce que tout ceux qui l'on vu ne sont jamais revenu ? Possible.Il faisait peur, terriblement peur. Il rendait dingue ses patients, beaucoup disparaissaient sans que la hiérarchie ne s'en inquiète. Mais qui pouvait s'inquiéter pour eux ? Ils n'étaient que vermine aux yeux des habitants de Gotham mais représentait quelque chose de formidable aux yeux du lugubre psychiatre. Des cobayes, de simples rats de laboratoire dont l'état final importait peu à Jonathan Crane. Qu'ils meurent, qu'ils souffrent, il s'en fichait pas mal. Quand enfin le Riddler laissa une place au silence, le professeur referma avec délicatesse le dossier et le déposa sur la table, croisant son regard glacial avec celui du rouquin. Il croisa les bras poussant l'une de ses mèches de cheveux de son visage, laissant de nouveau un sourire macabre s'installer.

- Oh, vos traumatismes vont bien plus loin que votre pigmentation capillaire mon cher, votre tendance à vouloir être le centre du monde vous vient tout simplement de vos parents. Il n'y a pas à dire, les plus grandes plaies viennent de l'enfance. Vous voulez paraître mieux que les autres car c'est ce qui vous manquait, vous n'étiez que le vilain petit canard durant toute votre jeunesse, celui a qui l'on offrait des regards désobligeants. Vous détestiez ça, Edward ? Le professeur s'enfonce encore plus dans la chaise, son sourire toujours placardé sur ses lèvres fines, Ils ne voyaient pas ce que vous croyez valoir… A vos yeux vous êtes quelqu'un de bien plus intelligent que la moyenne. Mais pourtant Edward, ils ne vous voyaient que comme un abruti. Vous avez peur qu'ils aient raison. Après tout…
Il marque un temps de pause avant de soupirer longuement.

- Qu'est-ce qu'un brillant génie fait enfermé à l'asile, hm ?
Il fait craquer ses doigts et reprend, la voix bien calme pour un sujet si troublant, il savait tout d'Edward, il n'avait fallut que d'une lecture pour tout retenir.

- Vous avez peur qu'on ne vous remarque pas, c'est comme on dirait… votre pire cauchemar. Qu'on vous oublie dans un coin, qu'on vous enferme dans un placard mais qu'on oublie la clef. Vous appréciez être entourer de chose qui a de la valeur tout simplement car vous voulez paraître. Bien au-delà de votre folie de luxe, vous ne supporteriez pas qu'on vous voit en compagnie de femme sans charme, de faux bijoux. Vous voulez toujours plus briller, vous seriez capable d'absolument tout pour qu'on vous voit, vous, uniquement vous. C'est pathétique à souhait.
Il se mit à bailler comme si la situation l'importait peu, c'était vrai. Envoyer des gifles ainsi dans le visage des gens ne l'embêtait pas plus que ça, mais ce n'était pas non plus ce qui l'intéressait dans son métier. Il se redressa et réclama un café à l'infirmière qui passait par là, inquiète de savoir si tout se déroulait comme prévu.

- J'aimerai que nous ne soyons pas déranger, fermez la porte à clef en repartant. Susurra t-il et laissant plonger un sucre dans son café noir.

- J'aimerai que vous soyez sincère avec moi Edward à propos de la prochaine question que je vais vous poser, c'est quelque chose d'important à savoir pour moi, je n'aimerai pas perdre mon temps à vous répéter mille fois la même question avant de vous rebalancer dans votre cellule.
Il marqua un silence, releva les yeux, la tasse toujours entre les doigts.

- D'ailleurs, comment vivez-vous le fait d'être ici ? Je suppose qu'un homme comme vous apprécie être dans une pièce luxueuse avec tableaux de valeur et autres décorations inutiles. Puis, vous devez tourner en rond. L'impression d'être inutile, de ne rien faire de concret, beaucoup craque à cause de cela vous savez.
Sa voix était pleine de violence et d'acharnement, il savait se rendre désagréable tout en gardant son professionnalisme. Il plongea son regard dans son café, reprenant la parole toujours sur le même ton.

- Dites-moi Edward, si il y a une chose que vous détesteriez subir de nouveau durant votre vie, qu'est ce que se serait ?
Le professeur se pencha légèrement vers le sol et tira une seringue de son sac avec un calme affolant. Il la posa sur la table, toujours sans daigner accorder un regard à son patient.

- Ne me mentez pas, ne m'ennuyez pas avec des sottises… Je n'aimerai pas en venir aux manières fortes.
Il souffla sur la tasse de café fumante.
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MessageSujet: Re: Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane    Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane  EmptyMar 31 Mar - 17:57

«  Serais-je assez désobligeant pour vous répondre ? »
Un sourire. Un frémissement d'intérêt ! Ciel, enfin, Edward se félicitait d'avoir enfin attiré l'attention du psychiatre sur lui… mais quelle attention. Un sourire à faire tomber les cheveux et déchausser les dents. Edward écouta, captivé par l'allure diablement glauque du psychiatre. Il avait quelque chose de malsain, mais pas uniquement… Nygma cherchait, distraitement, en quoi Jonathan Crane avait ce je-ne-sais-quoi de morbide. Il ne s'était jamais vu, ni croiser, il ne le connaissait même pas de réputation hormis ce que Crane avait daigné laissé entrevoir par sa maigre présentation… et pourtant, il savait que ce sourire n'était pas de mise. Jamais sortie, jamais offert. Alors pourquoi lui ?
Qu'est-ce que Crane avait de plus sinistre en lui ? Le bleu froid et macabre de ses yeux ? Non. Le teint cireux et cadavérique de ses pommettes ? Ça jouait. Ses yeux verts posés sur le psychiatre, Edward étudiait le faciès étranger de l'homme. Son étude se perdait dans les attaques à peine dissimulées du psychiatre. Il se retirait doucement, lentement, de l'apprentissage méthodique de ses traits alors que Crane remuait ses souvenirs d'enfance. Plusieurs images refirent surface, sans que le poseur d'énigme ne s'y arrête, il les balaya mentalement d'une gifle, les repoussant loin de son esprit. Pourtant, les souvenirs étaient présents, toujours aussi douloureux. De l'isolement à son père. Edward ferma les portes de son esprit, derrière lesquels étaient les autres. Ses phobies sociales, closes. Il enferma son père, loin. Il ne tremblait plus maintenant.
« - Vous détestiez ça, Edward ?
Edward inclina la tête sur le côté, feignant un sourire délicat.
- Serais-je assez désobligeant pour vous répondre ? Susurra-t-il »

Calmement et loin d'avoir le choix, Edward subissait le discours du psychiatre. Il ne laissa pas vriller un sourire à son adresse, ni un soupir. Le sphinx garda une respiration douce, posant une image sur chacun de ses mots.
Les deux hommes se retrouvèrent seuls. Face à face.
Loin d'être idiot, le Sphinx eut un frémissement presque imperceptible. Un frisson d'appréhension. Il plissa un instant les yeux, reprenant une attitude désobligeante aussitôt.

Le poseur d'énigme demeura dans la même position, figée, impassible. Figure de façade.

« - D'ailleurs, comment vivez-vous le fait d'être ici ?
Edward croisa une jambe et entrava son genou entre ses doigts. Il lui accorda un sourire feint d'être touchée par la justesse de ses propos… Hormis la fin. Il écouta le silence entre eux. Il jaugea la tension entre eux, quasi respirable. Une odeur aussi froide que le psychiatre.
- Dites-moi Edward, s'il y a une chose que vous détesteriez subir de nouveau durant votre vie, qu'est-ce que se serait ?
- Ça fait deux questions, Docteur, laquelle jugez-vous la plus primordiale ?
Il passa sa langue sur sa lèvre, avant de ricaner langoureusement. Jouer les imperturbables restait une stratégie dangereuse, mais qu'il avait l'habitude de mettre à l'oeuvre.
- Haha. Je vous répondrais qu'à vrai dire, je me sens parfois flatté d'être ici. Jugé comme étant trop influent et avec trop de potentiel pour être mis dehors. Parfois, je préfère considérer Arkham comme un refuge secret dans lequel on garde jalousement ses plus beaux spécimens. L'extérieur m'ennuie parfois, Docteur. Je m'ennuie, oui. Le monde n'est pas un terrain de jeu à ma hauteur, alors, je retourne à Arkham, joue avec Arkham et contre Arkham. L'asile n'est qu'une extension de mon ennui, pas réellement une prison. Vous faites erreur, Docteur Crane. Dommage... »

Il retourna à la seconde question, la laissa le traverser, réfléchit sérieusement à la question, mais se contrôle, vite. Il espérait le faire suffisamment vite. Crane voulait le repousser dans ses douleurs enfantines, mais il les rendit muettes. Il ferma les yeux sur elle pour éviter le problème. Faire comme si elle n'existait pas l'empêcherait d'y penser, espérait-il. Y penser, seulement…
Pourtant, elle était là, enfouis, mais bien vivante. En lui, tourbillonnaient les souvenirs d'enfance. La solitude macabre et les moqueries.

Tu as toujours été en décalé Edward. Seul. Les autres contre toi. Pourquoi est-ce que tu es incapable de t'adapter ? Pourquoi les autres te repoussent ? Ce n'est peut-être pas eux qui t'écarte, mais toi.

Le sphinx baissa les yeux vers la seringue sur la table. Il prit soin de ne pas croiser le regard du psychiatre, mais fit face à la menace silencieuse qu'elle représentait. En lui, hurlait son père contre le petit Edward, recroquevillé derrière le canapé.

Ta mère ne pouvait rien faire. Elle avait beau supplier ton père, il l'insultait et s'acharnait de nouveau contre ce petit garçon, terriblement seul. Tu n'es pas idiot, Edward, ni un incapable, c'est lui qui ne voit rien, mais tu étais trop petit… Trop faible. Tu ne pouvais que pleurer contre tes petites mains.

De loin, son esprit effleurait ses années d'universités. Il se souvenait du choc des premiers déboires amoureux, de la solitude terrible à être trop brillant, mais il les repoussa violemment.
Finalement, il inspira et releva les yeux vers Crane, assumant de faire face à ses menaces. Il représentait peut-être l'autorité et, bien évidemment, il était en position de force, mais Edward ne se laissait pas mettre à mal. Il y avait une faille, toujours… il suffisait de la trouver, de la bloquer.

- De tous mes souvenirs… Celui que je ne voudrais pas revivre serait…
Il fit une moue ennuyée, se pencha à gauche, puis à droite, l'air perdu dans ses pensées. Il ferma son esprit à ses traumatismes, déglutit avant de les balayer mentalement et reprendre avec un sourire détendu.
- Cet entretien, sans hésitation.
Un doigt d'honneur aurait eu le même impact. Se lever et lui tirer la langue avec puérilité, la même destination. Crane le prenait-il réellement pour un idiot ? Edward ne voulait pas réellement le savoir. Il se contenta de serrer les mâchoires, crispé et fermé. Il se forçait cette fois à ne pas baisser les yeux vers la seringue posée devant lui, l'aiguille pointé vers lui, menaçante. Crane n'avait pas besoin d'en dire plus, pas besoin de développer, il comprenait… La manière forte était probablement en face de lui. Loin d'être docile, Edward restait cependant sage. Audacieux, oui. Provocant, toujours.

Il vrilla un instant son regard vers la porte en se reculant dans la petite chaise grinçante, se plongeant dans le dossier inconfortable.
- Vos activités sont déplacées au point que vous ne devez pas avoir de témoins ?
Edward se mordilla les lèvres, piqué par la curiosité. Il se pencha en avant de joindre ses mains sous son menton, écartant comme si ce n'était rien la seringue de lui. Il savait que ça ne servirait à rien de pousser la conversation. Il n'avait ni envie de gagner du temps, puisqu'il savait l'effort inutile. Le temps jouait contre lui, vraisemblablement.
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MessageSujet: Re: Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane    Regrets - Edward Nygma & Jonathan Crane  EmptyMer 1 Avr - 1:02


 
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"Ring-a-round the rosie,
A pocket full of posies,
Ashes, Ashes,
We all fall down."

   S
on sourire s'étire, il s'étire beaucoup trop pour annoncer quelque chose de bon. Il ricane comme un corbeau, de sa voix mauvaise et grave. Voir Nygma jouer les plus forts l'amusait. Il sentait son envie de torture monter, il rêvait de le voir juste un instant, perdu dans le noir à souffrir à cause du passé. Le professeur Crane adorait voir la terreur sur le visage de ses patients et, il était enthousiaste à l'idée de voir le faciès du Sphinx en train de dépérir. L'admirer tomber tout en douceur de ce piédestal sur lequel il était grimper et ne pouvoir s'arrêter de rire devant sa souffrance. Le docteur n'avait jamais été fouiller dans l'esprit de quelqu'un d'aussi imbu de sa personne, découvrir des nouveaux types de caractère lui plaisait et Edward n'était qu'un nouveau trophée parmi tant d'autres. Le regard  de Jonathan se faisait plus sombre, il se redresse, baissant le regard pour mieux observer sa future victime par dessus ses lunettes rondes.

Actuellement, le jeune psychiatre ne laissait paraître qu'un bref sourire mauvais qui cachait un fou rire intérieur. Il battait des cils avec un calme effrayant, comme si il était en plein salon de thé. Il porte de nouveau la tasse à ses lèvres fines, sans que son regard ne quitte Edward. Il la dépose avec délicatesse et croise les jambes et fronce les sourcils, presque aveuglé par la lumière au dessus de lui. Le reflet de la lampe miroite sur ses lunettes, il écoute avec calme les dires d'Edward. Prêtait-il réellement attention à tout ce blabla ? Impossible à dire, il prit une grand inspiration quand le rouquin évoque le souvenir à ne pas revivre. Lorsqu'il évoqua l'entretien, le sourire de Crane s'étira, encore et encore. Sûrement que Nygma pensait le provoquer, hélas cela mettait le professeur en une position de dominance, tout ce que pouvait dire l'Homme-Mystère à présent, n'était qu'une porte ouverte au lynchage verbale et émotionnel du terrible psychiatre.

Il laisse régner le silence, écoutant posément la question d'Edward, il rit. D'une voix douce et presque rassurante, le professeur répond, avec un calme effrayant.

- Mes activités comme vous les appelez, ne sont rien d'autre que des expériences. Je suis chez moi ici et je dicte les lois, tout le monde ferme les yeux sur ce qui se passe car de toute façon, cette partie de l'asile est pour les plus téméraires. Personne ne s'inquiète pour eux, c'est sûrement pour ça que j'ai accepté gracieusement de vous prendre sous mon aile, Monsieur Nygma. Dans le couloir, la lumière s'éteint, il n'y a plus personne. Tout le monde ici sait ce que le Docteur Crane fait, enfin, tout le personnel sait que ce n'est pas des thérapies très saines mais… qui en a réellement quelque chose à faire ? Ils sont seuls, le psychiatre sourit toujours faisant rouler la seringue sous ses doigts maigres. Je pourrais vous dire la vérité Edward, sur ce qui vous attend. Mais cela briserait l'effet de surprise de ma thérapie. De mes recherches. Car oui, je suis avant tout un chercheur en psychiatrie. Je recherche toutes les sources et possibilités de revivre un souvenir, mauvais. Biensûr. Les humains sont tellement plus fascinants quand on les torturent que… j'aime voir ce spectacle voyez-vous. C'est comme apprécier le Bœuf de Rambrandt. C'est à la limite de l'art et, j'apprécie l'art. Mais surtout ce que j'aime, c'est voir et … ressentir en même temps que mes patients. Les voir doucement sombrer dans les Enfers, tomber comme des moineaux foudroyés.
Passionné par son monologue, le professeur continue de jouer avec sa seringue entre les doigts, il prend tout à coup une mine blasée, Je ne vais pas vous mentir, je teste régulièrement mes drogues hallucinogènes sur les patients. C'est grâce à eux que je conduis mes thèses et que je me perfectionne en mon domaine. Je les remercie, tout comme vous, c'est finalement une occasion en or d'avoir servi à quelque chose au moins une fois dans votre vie, vous allez faire avancer la science, Edward. Mais il faut que je vous prévienne, certains ne sont jamais revenus de leur confrontation avec leurs peurs. Il se met finalement à sourire. Mais n'ayez crainte Edward, comme vous êtes hélas un patient connu ici et à Gotham, j'ai pris la peine de vérifier votre état de santé général dans vos papiers et votre traitement. Il n'y a techniquement aucun risque de mort. Son sourire s'étire encore, ses doigts enlacent la seringue presque de façon romantique, cependant, je ne promets rien de ce qu'il adviendra de votre santé mentale.

Il penche doucement la tête, prenant un air compatissant. Le professeur laisse son regard se perdre sur les tas de feuilles éparpillés sur la table, naturellement, il murmure :

- Essayez de nos pas trop crier, Edward. Je déteste mentir et, j'ai très peu envie d'avoir à plaider un sursaut de folie de votre part au cas où. J'ai peur que nous soyons en surnombre de patient en cellule d'isolement.
Violemment, le psychiatre bondit sur sa victime, lui plantant la seringue dans le bras, faisant taire Edward de son autre main. Il le maintient comme un petit animal, laissant la seringue tomber par terre, il le tient par le cou pour qu'il ne se débatte pas. Il faut que la drogue agisse, c'est une question de seconde. Le professeur Crane sourit de nouveau, plongeant ses yeux bleus dans ceux de Nygma, il chuchota tout bas :

- Faites de beaux rêves, Edward.
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