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 Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)

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Edward Nygma

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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyDim 1 Mar - 1:13

«  Essayez de me prouver une dernière fois que vous savez jouer ! »
février, année une
Je ne dénombre plus le nombre de fois où je piquais du nez, le ronronnement sourd des ventilateurs de l’ordinateur berçant ma soirée. Oh, elle était calme, cette soirée… Bien trop calme à mon gout. J’avais lancé une invitation à mon inspecteur favoris et je craignais de le voir la refuser… Quelle déception. Je le pensais plus joueur que cela.
L’heure tourne inspecteur, l’heure tourne, et ma patience s’essouffle. Ne me laissez pas gagner si facilement, je serais presque vexé de vous avoir volé sous le nez une victoire si aisée.

Dans un énième bâillement, considérant que ma patience et le temps que j’avais accordé à Bullock était alors terminé, je commence à abaisser l’écran.

Une sirène… Au loin. Puis deux… Tonitruantes. Menaçante autant qu’agressive. Il… il avait osé. Ce sale petit rat avait osé inviter d’autres joueurs !? Quel… ! Mon poing s’abat sur l’ancienne table de la loge, si ancienne qu’elle semblait sur le point de s’effondrer.
- Tu n’avais pas le droit, Harvey ! C’était entre toi et moi !
Je hurlais aux murs ma dégout. Dans un accès de rage, je jette un vieux poudrier comme un miroir qui éclata en morceau.
- Tu perdras Harvey ! Tu perdras avec tous les autres ! Vous perdrez tous contre moi !
Je lui arracherais la victoire de mes propres mains, vivant ou mort ! Qu’importe qu’il ait une armée ou qu’il m’affronte seul, il tombera à mes pieds. Je le ferais ramper comme un damné avant de lui donner le coup de grâce !

Je claque mon poing contre le miroir, sec. Faisant voler en éclat les derniers morceaux de mon reflet. Je n’avais pas besoin de soutenir mon regard pour savoir que j’étais le meilleur… Ma main est piqué d’infime morceaux de verre, mais ça ne m’importait plus. Je ne ressentais pas cette douleur aussi vivement que je me sentais trahis.

Le moment final arrivait… Sur le point de se terminer.

Je connais par coeur chaque raccourci du théâtre, chaque poutre tombée qui forme une nouvelle passerelle, chaque limite de poids. Je me rends derrière le rideau, dans les hauteurs des ceintres, où toutes l’ancienne machinerie est enco re intacte. J’ai appris tous les mécanismes. Ceux qui tiennent, ceux qui tombent, à quelle vitesse, comment les retenir… Rien n’est au hasard. Absolument rien…

- Nygma ! Je suis en retard pour la séance il semblerait. J’ai amené des amis. Tu ne m’en veux pas trop, j’espère ? Ou tu as déjà abandonné la partie, petit con ? Répond batard !
J’amorce un rire tenu, ronronnant dans le fond de ma gorge.
- Comme vous êtes tricheur, inspecteur ! Vous savez quoi… je déteste les tricheurs. Pour quelqu’un qui s’est donné du mal à cadencer votre rythme de jeu, c’est un terrible affront que vous allez devoir payer…
Du bout des doigts, je tire un câble qui descend au-dessus des policiers et le rattrape d’un mouvement sec avant que la chute ne soit fatale.
Je savoure leur cri d’angoisse, épargnant leur vie.
- Quoi de mieux qu’une scène pour montrer votre pitoyable performance, Inspecteur ? Essayez de me prouver une dernière fois que vous savez jouer !
Nous allions pouvoir jouer à chat. Un vrai grande partie de chat…
- Rangez votre arme, inspecteur… C’est très impoli.
J’enroule le fil autour de mon poignet… Un noeud lâche… Peut-être tomberait-il. Un peu de hasard parfois… Je saisis un autre fil, le tire à son tour.

Un ancien soleil de bronze balaye d’un grand geste la largeur de la scène, percutant les policiers les plus en retrait. Cette fois, mon rire est plus prononcé. Je marche nonchalamment le long de cette haute structure qui me sépare de plusieurs mètres de Bullock. Comme un trésor que l’on atteindra jamais.
- Oh, comme j’aimerais être dans votre esprit à présent, Inspecteur ! Vous entendre vomir des flots d’insulte comme vous le faites si bien ! Vous entendre vous-même dire combien vous êtes un échec ! Combien vos entreprises ont échoué devant mon génie ! Dites que je suis un génie, Bullock ! Admettez-le !

Je tends le nouveau fil qui contrôle le soleil, le faisait faire le mouvement inverse.
- Agenouillez-vous enfin ! Mettez-vous face votre échec et appelez-moi Prince ! Je suis meilleur que vous ! lui criais-je.

Je m’arrache à la balustrade et prends dans ma poche intérieure un jeu de carte un peu particulier. Il n’a pas de valeur, pas de chiffre, seulement des lignes qui se rejoignent de manière logique… Un immense puzzle à reconstituer, uniquement par ligne et chemin. Une carte. Une carte qui permettra peut-être à Bullock de me rejoindre.

-Vous êtes plutôt solitaire ou coup de poker ? Peut-être jeu de mémoire…
J’éclate d’un rire machiavélique avant de jeter mon paquet de cartes vers lui. Toutes se séparent, glissent sur la scène.
- Vous ne pensiez quand même pas que je vous tomberais tout cuit dans le bec ? Prouvez-moi que vous valez mieux que Thésée ! Triomphez au moins magistralement une fois dans votre misérable vie !
Je recule alors et lâche finalement le fil tendu au-dessus des policiers avant de quitter la machinerie. Les loges étaient pour les artistes comme moi…
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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyDim 1 Mar - 19:33


Nygma, t'es mort.



 Comme il fallait deviner, Nygma était furieux. Extrêmement furieux et Bullock savait que dans ces moment-là, il était mortel. Il ne le voyait pas encore mais il se doutait que sa vengeance serait terrible. Les évènements de la journée n’avaient fait que prouver cela. Bullock n’avait pas joué selon les règles du sphinx, de même que le sphinx l’avait fait tourner en rond, lui faisait croire qu’il prenait la bonne route alors qu’il se trouvait bien loin de ses gros doigts. C’était Nygma qui donnait les règles, certaines pouvaient être fausses mais les joueurs ne pouvaient pas passer outre. Sauf que l’inspecteur Bullock n’était pas n’importe quel joueur. Un inspecteur prêt à fréquenter la vermine pour obtenir ce qu’il voulait, n’était pas un homme que l’on pouvait soumettre avec des lignes de conduite. Du moins, pas entièrement.

- Oh fait pas la tête gamin, toi aussi tu joues avec les règles. Approche-toi donc, j’ai un cadeau pour toi.


Il était trop loin, s’il tirait, il risquait de le manquer ou de le tuer. Le dernier point ne serait pas tellement dommage mais Jim Gordon ne le cautionnerait sans doute pas, et puis, il n’était plus ce genre d’inspecteur. Pourtant, parfois cela le tentait. Parfois, quand il conduisait un criminel à Blackgates ou à l’asile d’Arkham, il se demandait s’il ne ferait pas mieux de leur tirer une balle dans la tête. Cela sauverait bien des vies. Cependant, comme si le sphinx avait su lire en lui, il menaça la vie de ses collègues. Il le vit alors tirer un capable et un grincement le fit lever les yeux alors que déjà, les policiers criaient. Un gros rouage rouillé, utilisé pour actionner les rideaux sans doute, avait manqué de s’écraser sur eux. Bullock sentit son cœur s’affoler alors que son visage prit une expression dure. Il lui obéit avec rancœur, rangea l’arme à sa ceinture, ne le menaçant plus. Il ne voulait pas être responsable de leur mort, et pourtant.

- Tu ne perds rien pour attendre, Nygma. Souffla-t-il entre ses dents. Reculez les gars et rangez vos flingues.

Comment aurait-il pu deviner que cela causerait leur perte ? Le criminel tira alors une autre corde. Une immense pièce de bronze, dont les gravures représentaient un soleil, arrivait sur scène comme un pendule percutant les policiers qui étaient restés en arrière. L’inspecteur cria et se rapprocha d’eux, se mettant à genoux pour observer les dégats. La violence du geste en avaient tué plusieurs sur le coup et d’autre semblaient dans un piètre état, tenant leurs côtes que le gilet n’avait su protéger. La voix de Nygma raisonnait derrière lui. Des insultes ? Non, il n’y avait qu’un bourdonnement dans sa tête, un bourdonnement de rage qui menaçait d’exploser.

- Ne bougez pas les gars, je vais contacter du secours.

Sa voix était basse, presque paternel, ignorant du mieux qu’il pouvait le sphinx qui montrait toute l’étendue de la haine qu’il lui portait. Le soleil bougea de nouveau, revenant vers eux. Bullock n’eut le temps que de se coucher sur le côté pour l’éviter, dans un mouvement rapide, porté par l’angoisse de la survie. Le téléphone glissa sur le sol. Il releva prudemment la tête, prononçant de nouveaux jurons.

- Un prince ? Ne compte pas là-dessus. Il se releva lentement alors que les autres policiers avaient ressortis leur revolver pour viser Nygma. Tu n’es qu’un gamin puéril Nygma, un putain de gosse qui commet des meurtres pour satisfaire son petit ego, pour que les adultes le remarquent, lui foutent une torgnole peut-être. Tu sais quoi ? T’es un raté, un cinglé. Tu veux qu’on te remarque ? Bravo, on t’a vu. On t’a même assez vu. Je t’ai assez vu.

Bullock avait le gout de l’échec. Des cartes tombèrent du balcon, s’étalant dans tous les sens contre le plancher de la scène. Un jeu de carte. Notre homme avait l’habitude de jouer ce genre de partie quand il allait boire un verre dans un bar après une journée éprouvante. Il n’était pas le meilleur mais il se débrouillait. Il visualisa rapidement qu’ici, les cartes n’étaient pas banales. Le paquet dispersé démontrait qu’il s’agissait d’un gros jeu. Peut-être un jeu de 52 cartes, s’il était réglo. Il s’approcha pour les ramasser, sans répondre aux menaces de l’homme-mystère, à part un sublime :

- Ta gueule.

Sa patience s’effilochait en même temps que le sang de ses camarades trempait le bois de la scène. Un boom de retentit derrière lui. Le rouage était tombé. Il tourna la tête avec une lenteur morbide. Il n’entendait plus que des soupirs. Il marcha à quatre pattes vers eux n’ayant pas la force de se lever. Cette affaire le touchait au cœur. Nygma n’aurait pu faire mieux pour lui donner le sentiment de l’échec. Dans un excès d’adrénaline, dût à la terreur du drame, il réussit à repousser l’objet de métal sur le côté. Personne ne pouvait plus le suivre dans l’aventure. Ils étaient tous à terre, mort pour la plupart ou cruellement blessés. Il reprit le téléphone et demanda d’une voix blanche des secours, donnant l’adresse avec le même ton, étranglé. Il se releva et récupéra les cartes une par une.

- J’espère pour toi que tu vas me tuer ce soir, si tu te rates, crois-moi que moi, je ne te raterais pas, dit-il dans un murmure à peine audible.

Il plaça les cartes contre le sol, face vers lui, ignorant le sang qu’il avait sur les mains. Des lignes, toutes différentes et il manquait une carte. Il n’avait qu’un jeu de 51 pièces. Un puzzle incomplet. Que se cachait-il derrière la cinquante-deuxième ? The Riddler, sans aucun doute. Il parvient au bout de plusieurs longues minutes à reconstituer le tout. Jeu de mémoire ? Pas pour lui ce soir. Il prit une photographie avec son téléphone. Pas de règle ce soir, juste la victoire, la justice, la vengeance. Il suivit directement le chemin que lui offrait une nouvelle fois le sphinx, la main sur la crosse de son arme. Il allait lui montrer combien il était malpoli, sauvage. Il était le bulldog de Gotham, pas un caniche. Il était Harvey Bullock, pas James Gordon.





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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyMer 4 Mar - 12:05

«  Une énigme de perdu. »
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Qu’il crie, qu’il souffre. Je ne scierais pas. Qu’il rampe à mes pieds, qu’il pleure leur perte. Qu’il m’insulte. Oh oui, encore un peu… Sa vulgarité sonnerait comme une victoire. Une douce récompense qui arrivait enfin.
Elle ravirait mon ego, gonflerait ma fierté, embraserait ma joie. Et tout ça, inspecteur… Vous l’aurez faits vous même. Félicitations ! Gloire, enfin quelque chose d’abouti que vos grosses mains pataudes ont menés à bien !

Dans la loge, j’avais tiré de longue lignes de fil, symbolisant un chaos que je connais bien. Une destruction anthropique, pour lui et uniquement pour lui. Vous devriez vous sentir flatter que je vous accorde autant de mérite… Autant d’attention pour une si petite tête, mais vous savez comme la rancœur n’obéit qu’à elle-même. Vous savez autant que moi comme un homme vexé est destructeur.

Chaque petit fil était relié à un capteur minuscule, si petit qu’on ne le voyait pas, hormis le point rouge qu’il faisait à fréquence régulière. Tendu, prêt à vibrer au moindre sursaut, les fils coupaient la pièce en deux… La porte et de l’autre côté ; le maître du jeu.
Moi, personne d’autre que moi. Princièrement enfoncé dans un immense fauteuil de velours. Eliminé par endroits, certes, mais énorme et imposant…

S’il s’approchait, s’il tentait de couper ma toile prématurément… Il couperait court à l’existence de ses petits collègues. C’était aussi simple que ça…

Un sourire malsain fleurit sur mes lèvres. Je fixe la porte, attendant comme un chat prêt à jouer. Entre mes doigts s’emmêlent une pelote de fil, que je lis et délie avec une facilité déconcertante. L’heure tourne, inspecteur…

La porte s’ouvre avec fracas et je me demande comment il a fait pour ne pas l’arracher de ses gonds. Je lui lâche de petits applaudissements, passant les fils d’une main sur l’autre avant de ne les garder que sur une seule.
- Oh, oh… pas si vite, inspecteur.
Je tends vers lui la main gantée de fil, redessinant la toile qui nous séparait.
- Un pas trop rapide, le moindre fil qui lâche et… Je ne donne pas cher de vos petits camarades.
De ma seconde main, tourne lentement l’ordinateur vers lui, lui montrant les bureaux du GCPD.
- Vos bâtiments sont comme un gruyère. Un peu moins qu’Arkham, malgré tout, mais on y fait si facilement entrer des taupes.

Je m’arrête et le regarde d’un air désolé.
- Vous avez l’air perdu… Rien ne vaut l’exemple.
Mon doigt s’enfonce, sur une touche. Un fil lâche… Dans un calme plat, je fixe Harvey alors qu’une détonation survient, faisant lâcher l’escalier en fer et tous ceux qui était dessus.
- Une énigme de perdu.

Je balade mes doigts contre mes lèvres, les fils pendant contre mon avant-bras.
- Comptez le nombre de fils si ça vous chante… Comptez le nombre de capteurs si vous pensez que vous avez le temps. Evaluez leur chance de survie, mais honnêtement…
Je soupire longuement et lance un décompte d’un quart d’heure.
- Je ne pense pas que vous en désactiviez suffisamment pour pouvoir m’atteindre. Répondez juste, battez-moi et ils seront saufs.

Je me redresse dans mon immense siège, trépignant d’impatience et claque mes mains entre-elle, lâchant un petit rire surexcité. Je tente de contenir ma joie en griffant les accoudoirs. Avec une élégance retrouvé, je m’éclaircis la voix, ondulant dans mon siège.
- Je suis une boite qui n’a ni charnière, ni couvercle, ni serrure. Pourtant, j’abrite un trésor doré. Qui suis-je ?


(avec une heure d'avance. wouh)
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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptySam 7 Mar - 0:30


Combien de mort pour ta folie, Riddler ?



 Pas de larme. Jamais de larme. Il avait perdu tellement de compagnon en vingt ans de carrière qu’il ne pouvait plus s’en permettre d’en verser. Surtout pas pour un homme comme le sphinx, ça lui ferait trop plaisir. Cependant, il était bien difficile de cacher ses émotions, même pour un dur à cuir comme lui. Son visage était dur mais jamais ses yeux n’avaient semblé aussi tristes. Il était responsable. Il l’était autant que Nygma. Voilà à quoi il pensait en quittant ses camarades pour retrouver le maître des énigmes. Il espérait que les secours viendraient vite. Il espérait qu’on en sauve. Il espérait qu’aucun autre mort ne se rajoute à la liste ce soir. Malheureusement, Nygma ne l’entendait pas de cette oreille.

Bullock courut à travers les vieux couloirs du Monarch theatre, son téléphone portable dans une main, son arme de service de l’autre. Dans sa tête, tout tournait. Des envies puissantes de meurtre. Depuis Jim Gordon, cette pensée ne l’avait plus hantée. Il était un homme bien. Du moins il essayait de l’être. Il essayait d’effacer ses fautes avec le plus de bonne action. Sauf qu’il n’était pas Jim Gordon. Il savait que dans une ville comme Gotham, toutes les mauvaises actions commençaient avec une bonne pensée. Tuer Nygma, cela résoudrait tout. Cela résoudrait l’énigme meurtrière qu’il était. Je suis tout de vert vêtu, quiconque m’affronte est foutu. Qui suis-je ? Edward Nygma. Il ouvrit la porte d’un coup de pied féroce, rentrant dans la pièce d’un pas rapide, l’arme en avant. Des applaudissements saluèrent son entrée et Bullock ragea, près à détruire les fils d’un mouvement, maigres remparts contre sa colère.

- Nygma, t’es mort.
- Oh, oh… pas si vite, inspecteur.
- Pourquoi je t’écouterais, fils de pute !

Il chargea son arme.

- Un pas trop rapide, le moindre fil qui lâche et… Je ne donne pas cher de vos petits camarades.


Ca remarque fonctionna. Bullock se stoppa, sans toutefois faire mine de baiser son arme. La haine au cœur, il aurait voulu lui tirer une balle, là, maintenant et effacer ce sourire suffisant de son visage. Quelle fourberie avait-il encore imaginé pour qu’un fil puisse causer la mort ? N’en avait-il pas eu assez ?

- Qu’est-ce que tu racontes encore comme connerie…

Nygma lui expliqua alors que tout comme Arkham, il n’était pas difficile d’y faire entrer des personnes de confiance. Harvey écarquilla les yeux, se crispant sur son arme. Il se doutait bien que le maître du mystère n’avait pas pénétré son bureau tout seul. Il se salissait rarement les mains. Notre inspecteur voyait à travers les écrans d’ordinateur, l’intérieur du bâtiment du GCPD et il reconnut quelques camarades en plein travail. Cependant, quel rapport y avait-il avec les fils autour de lui ? Le sphinx, voyant son trouble, se sentit obligé de lui montrer l’ampleur de sa force. Il appuya alors sur une touche, un fil tomba au sol et le drame se déclencha. L’escalier de métal s’effondra comme un château de carte, entrainant tout ce qui était dessus dans sa chute. Le quarantenaire ne put s’empêcher de lâcher un cri, un grand « non » impuissant face à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Des corps sous les décombres semblaient se débattre encore, tandis que d’autres s’affairaient à les sortir des débris métalliques.

- Enfoiré. Ils n’y étaient pour rien. C’est moi que tu veux, pas eux ! Laisse-les ! C’est moi, juste moi qui… qui…

Il ferma les yeux une seconde, le poing sur son front et le visage tordu par la douleur et la rage. Il en perdait ses mots. Nygma les avait impliqués avant même que l’inspecteur n’imagine construire une équipe pour l’attraper. Son plan sadique prenait forme, petit à petit. La main qui tenait l’arme ne tremblait pas et même s’il savait au fond de lui qu’elle lui était bien inutile, ne pouvant tirer sans toucher un des fils rouges entre le Riddler et lui, il ne pouvait se résoudre à la ranger. Comme si elle était sa seule défense contre l’homme qui ce soir, s’évertuait à lui prouver qu’il était incapable de le vaincre. Il lui faisait payer sa seule et unique fois où il avait réussi à l’attraper. Au centuple. Un décompte défila sous ses yeux, lui donnant quinze minutes. Nygma lui présenta donc son défi de la soirée et Bullock espérait que ce soit le dernier, étant profondément épuisée par sa course poursuite qui avait commencé tard dans l’après-midi, au tombée du jour. Il devait être aux alentours des quatre heures du matin désormais.

- Répondez juste, battez-moi et ils seront saufs.
- Du blabla, tu ne sais faire que ça. Ta parole n’a plus de sens, Nygma. Dit-il en retirant son poing de son visage dans un geste violent.

Un moyen comme un autre de se convaincre qu’il n’était pas entièrement responsable de tout ce sang versé. Malheureusement, il n’avait plus le choix désormais. L’avait-il seulement eu un seul instant ? Il avait l’impression d’être la proie impuissante de cette toile de fil et qu’une araignée allait le dévorer. Les sphinx étaient pourtant des oiseaux. Il baissa doucement son arme, la laissant tomber le long de sa cuisse mais sans la ranger. Il regarda le compteur, claquant sa langue pour manifester son agacement.

- Et si le compteur arrive à zéro, Ed’ ?

Une énigme. Une énigme qui curieusement lui disait quelque chose. Nygma était d’humeur généreuse et lui offrait une célèbre devinette. Il détacha son regard des écrans, tâchant de se concentrer sur ses souvenirs.

- Un Œuf. Finit-il par dire. Au suivant.

Même un homme comme Bullock connaissait The Lord of the Rings, même si ses souvenirs étaient flous. Il était peu certain de ses paroles mais l’aura qu’il dégageait lui donnait la fougue nécessaire pour lui donner une réponse sans sentir sa voix faillir. Harvey Bullock avait une bien piètre allure par rapport à son adversaire. Il n’avait plus ni chapeau ni veste, n’ayant pas récupéré ses affaires dans l’ascenseur de Wayne Entreprise. Sa chemise était sale et en dehors du fait qu’il avait grimpé sur des câbles, du sang se trouvait dessus. Il avait tenté un massage cardiaque sur un corps ensanglanté. Ses manchettes étaient redressés sur ses avant-bras à la va vite, lui donnant un air pressé. Pour ses cheveux, ils tombaient sur son visage dans un désordre filandreux. Notre homme avait également une barbe charnue, montrant que depuis les premiers indices du sphinx, il avait été très perturbé, se négligeant plus qu’ordinaire.





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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyJeu 12 Mar - 15:58

«  Vous êtes inconscient. »
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L’heure tourne, elle défile, à ma droite. Je n’ai pas besoin de la voir pour déduire le temps qu’il restait avant de détruire Harvey Bullock. Je tenais la vie de ses collègues au bout de mes doigts et il suffisait d’une pression si légère pour qu’il tombe… mais je préférais qu’il échoue. Je voulais le voir perdre !

Il continue à jouer les malins, mais qu’importe, un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres alors qu’il baisse son arme. Sage décision, vous risqueriez de précipiter le jeu… je veux le savourer encore un peu. Je veux voir le temps précieux que je vous ai accordés se terminer. Voir tous s’effondrer, le GCPD sombrer et vous avec !

- Et si le compteur arrive à zéro, Ed ?
Ma mâchoire frémit, elle tremble de rage. Comme un animal en cage, je serre l’accoudoir entre mes doigts. Comment osait-il ?! Je crispe ma main, prête à se venger sur le clavier, mais ce serait trop simple.

- Un oeuf. Au suivant.

Quoi… ? La phrase manque de m’échapper. Je le fixe, incrédule. Ce gros tas connaissait la réponse. Il connaissait la réponse et diminuait mon prénom. Il ME diminuait ! J’appuie d’un mouvement sec sur une touche. Un capteur s’éteint, un des fils tombe au sol… Tout est calme. L'ouverture entre nous s'agrandit. Il n’a gagné qu’une bataille.
Je montre les dents, mais vous ne m’aurez pas. C’est un coup de chance, un sale coup de chance ou…
- Vous avez triché… marmonnais-je, à mi-voix, campé sur l’épais fauteuil de velours, vous avez triché !
Je lui crache au visage ma haine profonde. Je quitte le fauteuil, ma main agrippée à la canne et la braque vers lui, la pointe habilement fichée entre les fils tendus. Elle n’en effleure pas un, n’en fait pas trembler un seul. Habile, j’étais habile, mais ne me cherchez pas où je ne jouerais pas fair-play. A quelque mètre de distance, séparé par une mince barrière fragilisent dangereux, je plante dans ses yeux de bulldog mes yeux d’un vert captivant. Le loup violet entoure la folie de mes yeux autant que la haine que je lui voue. J’incline la tête, comme prêt à lui sauter à la gorge.
- C’est le Sphinx pour toi, rien d’autre. Ne t’avise pas de m’appeler une seule fois de plus par mon prénom, Harvey, j’appuie sur son prénom avec un mépris profond, où ma main pourrait avoir la tremblote.

Je ne m’octroierais pas le plaisir si simple d’arracher tous les fils, faire réagir tous les capteurs et précipiter sa fin. Je ne voulais pas d’une victoire facile. Harvey Bullock devait me l’offrir sur un plateau !

Je reprends la canne vers moi, la faisant rouler d’un mouvement dangereux. Elle dessine un large cercle, rase les fils, prête à les mordre, mais elle m’obéit. Elle retombe en légèreté contre mon épaule. Je la caresse du doigt la poignée miroitante.

- La partie n’est pas terminée, Harvey, il vous reste… je jette un regard au compteur, mais je n’ai pas le gout de sourire, oh, dix minutes.
Je lance mes mots sans une once de séduction malsaine. Elle claque, brute et sanglante. J’étais prêt à saigner cet inspecteur qui osait encore me tenir tête et avait la prétention de croire qu’il pourrait me faire tomber sur un dernier coup de dés.

Je jouais volontairement contre son temps. Je laisse glisser la canne contre mon épaule, la reposant au sol sans un bruit. Je m’accorde un silence langoureux, en détaillant longuement.
- J’aimerais vous dire combien vous êtes courageux, pour vous être engagé seul contre moi. Fou, certainement… ! Peut-être aussi fou que moi, du moins, à ce qu’Arkham prétend.
Je ne laisse pas filtrer un sourire ni un rire prétentieux. Rien, c’est calme. Diablement calme. Je veux qu’il perde.
- Vous êtes inconscient Harvey. Inconscient et naïf. Vous n’avez plus l’âge de croire au héros, encore moins de prétendre que vous êtes un. Pourquoi vous obstinez à vouloir encore prouver votre valeur ? On ne croit plus en vous à ce point ? Vous me feriez presque de la peine…
Je déglutis, mes épaules se voutent. Féroce, j’étais tout simplement féroce. Je le mordais où je pouvais, à ma manière. Je griffais ce que pouvais encore attendre. Le blesser, le malmener.
- Vous êtes seul. Vous serez toujours seul et personne ne vous accordera autant d’intérêt que moi à l’heure actuelle. Vous devriez me remercier, je serais la dernière personne à vous avoir regardé honnêtement, profondément. Je suis la seule personne qui reconnait vos défauts et a vu murir vos infimes qualités, mon si cher « héros. »

Je redresse la tête, délit mes épaules. Le jeu devait reprendre.
- Sans moi, tu t’écraserais, avec moi, tu te sens imbattable. Si je t’écrase, tu précipites ta fin… Qui suis-je ?


(c'est pas geudin ;_; à la prochaine, je ferais des bétises et tu pourras me casser la gueule.)
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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyDim 22 Mar - 14:34


Pourquoi la vérité n’est pas du côté des justes ? Suis-je juste ?



 Bullock ignorait que ce simple surnom pouvait provoquer autant sa colère. Aurait-il hésité à le dire s’il l’avait su ? Peut-être pas. Le brun avait tellement de haine et de tristesse en lui. De peur aussi. Notre inspecteur recula légèrement lorsque la canne passa à quelques centimètres de son visage, sa main glissa sur son arme, sans la sortir. La tension venait de monter d’un cran. Pourtant, il ne répliqua pas. La vie de ses collègues était en jeu et il ne pouvait se permettre de faire le malin en le provoquant. Il serra les dents, gardant ses doigts sur le métal de son arme comme pour se rassurer. Malheureusement, il n’avait aucun pouvoir ici. Il finit par reprendre sa canne, manquant de toucher un fil, ce qui augmenta l’angoisse de son partenaire de jeu, mais Bullock ne bougea pas d’un pouce. Il ne pouvait toujours pas tirer malheureusement. Si la balle traversait son crane pour se ficher dans un des ordinateurs, qu’est-ce qui se passerait ? Si une cartouche venait transpercer un fil ? Il devait éviter les pertes humaines au maximum. Le temps défilait et le GCPD était très certainement en route. Cependant, il ne pouvait pas les attendre. Il devait jouer. Dix minutes, plus que dix minutes. Un léger silence s’installa qu’il s’empressa de couper.

- Pose ta prochaine énigme, « sphinx ». Le pseudonyme sonnait comme une insulte. Ne me fais pas perdre mon temps.


Cependant, Nygma comptait bien s’amuser avec lui, avec ses nerfs, avec le temps. Il parla dans un monologue qui fit serrer les poings de Harvey, qui s’en faisait mal aux mains. Il le traitait de fou, grand bien lui fasse. Il ne l’était pas. Oh, bien sûr qu’il avait des soucis. L’alcool, les femmes, l’agressivité, la solitude. Il se battait chaque jour pour être meilleur mais sans jamais repousser ses démons.

- Arrête de parler.

Mais il ne se stoppa pas. Il continuait encore et encore. Lui crachant des vérités qui le blessaient plus qu’il ne l’aurait voulu. Il n’était pas un héros. Il ne l’avait jamais été. Il en fréquentait et il s’efforçait de faire le bien pour effacer ses mauvaises actions mais il ne pourrait jamais effacer ses fautes. Et il en reproduisait. Ce soir-là n’était qu’un nouvel exemple. Il était seul, il n’était rien. Bullock n’était pas du genre à fuir mais ce soir-là, il était épuisé. La course poursuite, l’escalade, la mort de ses partenaires, ces énigmes tordues, la faim aussi. Tout jouait sur sa patience et tout le touchait. Il faisait de son mieux pour que cela ne se voit pas mais il ne pouvait s’empêcher de se parler, de provoquer, de jurer. Il souhaitait se contenir mais c'était sans succès.

- Ta gueule, mais ta gueule ! Tu ne sais rien de moi ! Je ne suis pas seul !

Le sous-entendu était évidant. Il parlait de Jim Gordon. Il s’accrochait à cette amitié comme la seule preuve qu’il avait pour confirmer ses dires. Il espérait réellement que l'homme-mystère ignorait des pages de sa vie. Il se souvenait des soirs précédents à chercher les caméras de son appartement. Connaissait-il ses mariages ? Attaquerait-il Gordon ou sa protégée Montoya ? Il lécha ses lèvres, nerveux. Il soufflait fort, comme dépassé par ses mots.

- Je n’ai pas besoin de poser des énigmes pour prouver au monde que  j’existe moi. Pourquoi veux-tu que tout Gotham te regarde ? C’est peut-être parce que tu n’es qu’un gosse. Un gosse seul. A part tes casse-têtes, as-tu déjà eu quelqu’un à qui t’accrocher ?

Une nouvelle énigme lui fut posée. Moins de neuf minutes désormais. Il réfléchit intensément, ayant du mal à se concentrer avec tous ses pics qu’il lui avait lancés. Il ne connaissait pas la réponse. Il ne pouvait pas répondre qu’il l’ignorait. Il devait tenter et croiser les doigts pour que cela fonctionne. Il regarda une nouvelle fois les caméras alors qu’on sortait les dernières victimes de l’escalier piégé. La vie pouvait vous écraser. Il ne voyait que ça car c’était le sentiment qu’il avait au cœur. Il se sentait écraser par la vie qui ne lui jouait que des mauvais tours. Il tenta, peu convaincu et en sueur.

- La vie ?

Cette fois-ci, son ton laissait bien paraitre son trouble et son hésitation. Il avait faux bien sûr et ce ne fut pas sa seule mauvaise réponse de la soirée. Il eut quelques bonnes, heureusement. Bientôt, il ne resta plus qu’une réponse. Il restait très peu de temps également. Bullock était ravagé. Ses traits étaient tirés et ses doigts étaient marqués par les pressions qu’il s’infligeait à cause de l’angoisse. Le jeu n’était pas terminé.





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Edward Nygma

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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyMer 1 Avr - 0:09

«  Relevez-vous. Il vous reste une dernière énigme »
février, année une


- Tu ne sais rien de moi ! Je ne suis pas seul !
- Oh… gémit le sphinx, d’une moue plaintive.

Il se délectait de le blesser, de poser ses crocs à dans chaque plaie déjà ouverte, d’en ouvrir la plaie toujours plus grande et toujours plus profonde. C’était un jeu malsain, sanglant et sans pitié. Edward n’en avait pas une pour Harvey Bullock, encore moins qu’il en aurait eut avec le pire idiot de l’espèce humaine. Accroché à sa vengeance comme la misère l’est sur le pauvre monde, le Sphinx écoutait la fierté et les nerfs de l’inspecteur tomber en lambeaux, se déchirer. Son intense regard de rapace griffé sur le visage d’Harvey, Edward patientait, prêt pour le coup de grâce… mais un plissement féroce piqua ses yeux, il se raidit, en un seul instant. Ses narines frémirent, ses doigts fins se crispèrent contre la canne qu’il fit sauter entre ses mains. Il tourna la boucle que formait le point d’interrogation autour d’une poignée de fil. Comme les serres d’un oiseau de proie, la canne menaçait les fils suspendu… Et par leur biais, la vie de quelques dizaines de policier.

- Ai-je mal entendu, inspecteur ? Vous  m'accusez de puérilité ? Vous en avez marre des casses-têtes ? Bien, abrégeons vos souffrances et le temps que je perds avec vous !

Sans s’attarder, sans même faire durer un plaisir perfide à voir son expression, Edward tira la canne à lui, en arrière, arrachant les capteurs avec une vigueur rageuse.

- Voilà, là, c'était un geste puéril. Maintenant, nous allons pouvoir jouer sérieusement.

Il ne prit même pas la peine de regarder l'écran, peu lui importait de voir les hommes de Bullock tomber. Bien qu'il ne tirait aucun plaisir à prendre la vie de tiers personne, c'était la peine infliger à Harvey qui comptait.
Le sphinx inspira posément et reposa la canne au sol.

- La vie.
Un rire mauvais fleurit dans sa gorge, mais ne traversa pas ses lèvres. Il resta en dedans, tenu et maitriser. La rage l'empêchait de sortir, ses nerfs mis à mal, il lui restait bien peu de chose pour conserver son calme de façade.
- La vie… Vous ne croyez pas que vous jouez suffisamment avec pour pouvoir la remettre sur le tapis ?
Le sphinx claque doucement sa langue contre ses dents en secouant la tête, comme on réprimande un enfant.
- T-t-t-… Harvey, Harvey, Harvey… C'est précisément ce qui vous étouffe et vous aveugle que vous ne voyez même plus. Vous pensiez m'avoir ? Me capturer ? Voici une grossière erreur. Un pataude, risible et grossière erreur. Ce qui vous engourdis et vous terriblement mauvais, Harvey, c'est ce trop plein de confiance, il leva les yeux au ciel avant de continuer avec mépris, la vie… quelle idée. Votre structure mentale m'échappe ! Et, en toute honnêté…
Le sphinx fronça les sourcils en le fixant, prêt à mordre.
- Je n'ai pas de temps à perdre à essayer de déchiffrer votre pitoyable existence.

Edward leva sa main au dessus du clavier, effleurant la touche du doigt.
- Le jeu a assez durée, Harvey.

? ? ? ? ?


Respiration calculé. Fébrile, mais calculé. Regard assassin habilement dosé. Il ne restait qu'un fil. Un maigre fil entre eux.
Le rythme cardiaque en panique, chemise humide sur le dos, Edward Nygma avala  sa salive. Le compteur retenait encore deux minutes. Et un fil, un malheureux fil qui protégeait encore son maître du chien enragé en face de lui. Du moins, un bien faible bouclier.
Tendu, Edward s'inquiéta un infime instant de son sort. Il avait écroulé Bullock, l'avait blessé au point de le faire plier, mais il se demanda subitement si ce serait suffisant. S'il avait été suffisament terasser pour l'empêcher de se relever. Pourtant, c'est à l'article de la mort que l'on est le plus combatif, lorsque l'on a plus rien à perdre.
« - Vous avez perdu, Bullock. Vous avez tout perdu. Plus qu'un combat contre moi, vous avez précipité la mort de vos collègues par que vous, seulement vous, par vos décisions arbitraires et absurde, avez réussi à mettre votre monde en danger. Vous en seriez presque prodigieux, vous savez ? »

Edward émit un rire sourd, cachant une amer appréhension.
« - Relevez-vous. Il vous reste une dernière énigme. »
Edward fit basculer sa canne entre ses mains avant de faire mine de chercher.
- Alors, Harvey... Comment faire pour fumer dans la jungle avec un fusil ?
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MessageSujet: Re: Qui de nous deux sera le chat ? (harvey)   Qui de nous deux sera le chat ? (harvey) - Page 1 EmptyMer 1 Avr - 22:33


Ta gueule. Ta rotule.



 Il avait le coeur lourd. La détresse se lisait sur son visage. Il avait vu tant de morts à travers les écrans de Nygma et de tant de manières différentes : un escalier qui s’effondre, une cafetière qui prend soudainement feu, un ordinateur qui explose brusquement et encore bien d'autre drame. Il ne comprenait pas comment tout ça avait pu être si facilement organisé, comment il avait pu planifier tout cela depuis sa sortie d'Arkham sans attirer l'attention. Il s'en voulait tellement.

Il était furieux contre le personnel de l'asile, contre la justice, la magistrature et tout le reste mais c'était lui qu'il blâmait en premier. Il aurait voulu être plus fort, plus malin, plus rapide. Tout ce qu'il voulait, c'était les sauver. Aucune de ses forces, aucune de ses balles n'auraient pu les sauver. Il était faible. Il avait perdu. Tout perdu, oui, le sphinx avait raison et Bullock n'avait la force que d'ouvrir la bouche sans qu'aucun son ne s'y échappe. Il ne restait plus qu'un fil, parfaitement horizontal et traversant l'entièreté de la pièce. Trop haut pour passer au dessus et trop bas pour passer en dessous. Son arme était lourde contre sa hanche, comme un poids mort. Ses jambes lui faisaient mal, la tension, la fatigue et l'immobilité jouant sur ses muscles endoloris. L’inspecteur essuya la sueur qui perlait sur son front.

Une dernière énigme.

Comme une bête blessée, chaque blessures le rendaient plus violent, plus dangereux et le silence qui s'installait en disait long sur son état. Il voulait lui faire mal. Ses mots n'avaient aucune force, aucune puissance mais il savait que ses poings pouvaient lui faire mal. Il pourrait le tuer même et jamais cette idée ne lui avait semblé aussi tentante. Par le passé, il avait déjà tué. Pour prouver qu'il était du côté des flics pourris, il avait du abattre un traitre à la famille Falcone. C'était un criminel pourri et pourtant Bullock avait toujours regretté cette action. Le dossier avait été enterré par le temps, l'argent et la mafia. Cependant, celui qui méritait le plus son séjour dans le port de Gotham se trouvait dans cette pièce, en face de lui. Oui, il pourrait le tuer par colère, par peine, par détresse. Il le pouvait mais pire, il le voulait. Il regarda l'écran, le visage si vide qu'il ne semblait plus capable d'expression et pourtant, si le sphinx grattait un peu, il se brûlerait les ailes.

- Il n'y a plus personne au GCPD, Nygma. Ils ont évacué. Tu ne peux plus prendre de vie. A part la mienne. Ses phrases étaient courtes, démontrant toute sa difficulté à garder son calme. Comme une colère trop profonde pour être crier, pour l'instant. Mais ce n'est pas ce que tu veux, hein ? Qu'est-ce que tu veux encore me prendre ? Il claqua sa langue. Qu'est-ce qu'il te faut de plus ?

Sa bouche se tordit dans un mouvement nerveux.

- Est-ce que tout cela en valait la peine, pov'cinglé. Pose-la ta dernière enigme. Finissons-en.

Cette dernière phrase sonnait fataliste. Est-ce que cette dernière énigme le tuerait ? Bullock était un combattant, un homme d'action et même au plus profond de son malheur, il ne souhaitait pas mourir. Cependant, il la craignait cette devinette. Il ignorait totalement ce qu'il pouvait faire de plus contre lui, hormis sa fin. Les dizaines de minutes arrivaient à leur terme et il n'y avait toujours aucune trace des secours. Pourquoi l'avait-il poursuivi ? Il aurait du rester en bas avec les autres. Il aurait été plus utile qu'ici à provoquer mort sur mort par sa bêtise. Il ne pensait pas trouver la bonne réponse encore une fois. Il était lasse, a bout, à fleur de peau. Cependant, il savait très bien ce qu'il lui ferait s'il réussissait. S'il se débarrassait des quelques mètres qui les séparaient encore. S'il pouvait l'atteindre aussi physiquement que lui mentalement, il le briserait. "Ô Jim, Tu me haïrais tellement pour ça." pensa l'ancien boxeur. Il n'était pas Batman. Il n'était pas Gordon. Il était Harvey Bullock et il avait juste assez. C'est surement parce qu'il était ce qu'il était qu'il parvient à comprendre l’ultime énigme. Un éclair de lucidité passa dans son regard. Une devinette qu'on lui avait raconté dans un bar. Quelque chose de si absurde que personne ne pouvait résoudre. C'était la réponse qui en valait la peine. Pas la recherche.

- Pour ça, il me faudrait juste deux cartouches.

Il avança d'un pas, un rictus mauvais sur les lèvres.

- On attend l’arrivée d’un fauve. Ça tombe bien, se présente à nous une panthère. On prend son fusil, il joint le geste à la parole en se saisissant de son revolver. On met une cartouche, on le vise. Il fait semblant de viser Nygma puis retire son arme de sa direction, et on la loupe. Il sourit, toujours plus proche du fil. Puis on met la loupe dans sa poche. On met la seconde cartouche dans le fusil, on vise. Il rejoue la scène, sauf qu'a la dernière seconde, il vise le plafond et non l'homme-mystère. La panthère est tuée. On prend la panthère par la queue et on lui fait faire un tour complet par terre. Un tour égal 2 x pi donc cela fait deux pipes en terre. On met une pipe dans l'autre poche. On écrase l’autre pipe en terre et on fait deux tas. Un tas haut et un tabac. On sort de sa poche l’autre pipe, on y met le tabac. On sort la loupe de la poche, on attend un rayon un soleil et on peut fumer.

Une fois sa réponse formulée à voix haute, il avança encore. Le maigre fil céda sous sa carrure, sans s'effondrer quoi que se soit.

- Maintenant, c'est toi que je vais fumer. Ed.

Gordon sourit puis se jeta sur Nygma, les mains en avant. Il le balança sur l'ordinateur avant de lever son poing qu'il jeta de toute sa force contre sa figure, faisant s'envoler le loup. Il le frappa une fois, deux fois, trois fois avant de le pousser vers le sol, lui prenant sa canne des mains alors qu'il tenait son arme de l'autre. Il visa sa tête.

- Je vais te buter, Eddie. Tu aurais pas du jouer avec le chien de la police. Il mord, et t'es mort.

Une minute s'écoula alors sans qu'il ne bouge. Il tremblait violemment et le temps qu'avait donné le verdoyant Edward prit fin. Il n'avait pas pu tirer. Incapable de tuer une nouvelle fois, hanté à l'idée de n'être pas une homme bien. Il hurla de rage et de faiblesse, rangea son arme de manière brouillon avant de taper le corps du sphinx avec sa propre canne. Il n'y avait aucune générosité dans le fait de l'épargner. Il le briserait. Il tapait partout déversant tout ce qu'il contenait en lui depuis ses trois jours. La canne fut rapidement tacher du sang de son propriétaire. Soudain, Bullock toucha la jambe de Edward dans un mouvement trop brusque. Il lui jeta un regard fou avant de lever sa jambe et la faire tomber contre son genou. Il refit geste plusieurs fois, encore et encore, inlassablement, y mettant tout son poids pour exercer une pression suffisante. Le genou craqua. Un horrible bruit, mêlé par la douleur que laissait transparaitre son ancien bourreau. Il ne s'arrêta pas, roulant encore de coups ses jambes, son bassin, son ventre dans une violence barbare. Des bruits se firent entendre à l'extérieur. Des flics rentrèrent dans la pièce. Des mains le touchèrent, l'obligeant à s'éloigner de quelques pas. Il se débattait.

- Lâche-moi, lâche-moi, putain !
- Calme toi Bullock, merde ! On est là, c'est bon, c'est fini. C'est fini. Fit son chef.





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