Féline. Elle s'étire de ton son être, levant ses bras au ciel, découvrant son corps du drap qui la recouvre. Il est neuf heures, elle observe enroulée dans un long drap blanc, le jour qui lui saute aux yeux, agressant ses iris émeraudes. La jeune femme se cache des rayons du soleil en posant sa main sur ses yeux, il est temps de se lever voyons, une longue journée l'attendait, une journée d'observation et d'activité horriblement banale comme… faire les courses. Selina détruisit le mythe de la demoiselle charmante qui se levant un beau matin, chantant avec oiseaux et papillons. Son visage angélique se changea en mine de désespoir et d'énervement, elle souffla sur l'une de ses mèche de cheveu noire qui venait de s'étaler sur son visage.
Nonchalamment, Selina se leva, passant la main dans sa crinière brune bouclée, ébouriffée. Elle grogna en se coinçant un doigt dans un nœud. La jeune femme soupira, toujours en s'étirant. Sa nuit fût longue, Selina avait dormi seulement trois petites heures. Sous ses traits de femme-chat mystérieuse, Miss Kyle avait explorer les salles du Musée d'Art de Gotham. Un des gars de la famille Falcone lui avait promis une somme plus qu'alléchante pour que la féline lui dégotte un tableau de grand maître. Un Pollock, un artiste très connu et très recherché, quitte à fouiller dans les marchés noirs… et c'était sûrement ce qui intéressait les Falcone. Selina elle, en avait peu de chose à faire de ce qui allait se passer après qu'elle ai déposer le tableau entre les mains de l'acheteur, tout ce qui l'intéressait, c'était la somme gagnée, point barre. Selina avait appris à ne pas trop questionner ceux qui achetaient ses services, elle n'était pas là pour ça et surtout, c'était une idée profondément débile, à la limite du suicidaire. C'est grâce à cette discrétion et ce professionnalisme que la femme-chat s'était faite un nom dans le crime et le trafic d'objet, elle était LA référence en cambriolage et, elle s'en ventait.
Selina contourna le lit, afin de déposer un baiser sur la joue de Maggie. Maggie ne savait pas ce que Selina faisait réellement de ses nuits et … tant mieux. Selina lui comptait des nuit d'Enfer à faire le service dans des bars à l'autre bout de la ville, jamais le même, jamais le même patron, jamais la même paie. Tout était fait dans une grande discrétion. Même si le fait de mentir à sa sœur n'amusait pas la femme-chat, celle-ci voyait ça comme une simple protection : si des mafieux ou des gens mal intentionnés envers Selina savait qu'elle avait une sœur, elle serait la première victime.
La jeune brune fit un rapide saut dans la salle de bain, enfilant tenue discrète et maquillage félin. Montée sur ses grands talons qu'elle ne quitterait pour rien au monde, Selina dévoilait son physique attirant grâce à sa jupe crayon noire et son chemisier de la même couleur. Un collier de perle autour de son cou, une grande chapeline noire et des lunettes de soleil rondes, cachant une bonne partie de son visage. Un sac à main accroché à son bras, Selina sort de l'appartement pour entrer dans ce zoo qu'est Crime Alley. Les vendeurs à la sauvette hurlent, les dealers regardent les passants de leurs regards vitreux, les passants avancent comme des zombies vers des directions encore inconnues.
Marchant rapidement, Selina ne regarde personne, c'est ce qu'elle a appris. On la siffle on la matte, mais elle, elle ne détourne pas son regard du sol. Une femme à Crime Alley se doit d'être discrète, les hommes n'attendent que ça, qu'elle se croit plus forte que tout le monde et, c'est ainsi que les poings arrivent. La police ? Elle ne bougera pas. Ils sont payés et aveuglés grâce à quelques billets gentiment tendus.
Plongée dans ses pensées, la femme-chat ne s'attendait pas à ce que l'on vienne la déranger. Mal lunée de naissance, elle se tendit dès que la main de l'inconnu attrapa son bras.
-Pardonnez-moi très chère mais je tenais absolument à venir vous dire que votre beauté m’a éblouit dès que je vous ai vue. Me feriez-vous l’honneur de prendre un verre avec moi ne serait-ce qu’une fois ? Veuillez m’excuser, c’est plutôt gênant…
Gênant ? Non. On n'est pas gêner lorsqu'on aborde une lady dans la rue de la telle façon. Irritée et sur le qui-vivre. Selina ne se retourna pas. Mais, dès qu'il eu fini sa phrase, la jeune brune lui balance violemment son sac à main dans la figure.
- Je ne suis pas une prostituée espèce de con ! Si tu veux de l'amour et de la tendresse va les voir, je te conseille Marie-Joe, elle fait des prix intéressants pendant les soldes.
Cracha Selina tout en reculant. La jeune femme reprit son sac à main , offrant une mine de plus désagréable qui soit.
- La politesse se perd de nos jours, pff. Rétorqua t-elle tout en baissant ses lunettes de soleil sur le bout de son nez afin de mieux voir son agresseur, son regard se faisant insolent, sa voix irritable et mesquine à souhait.
C'est en offrant son regard le plus arrogant qu'elle tourna les talons pour repartir dans sa direction.
fiche codée par shirosaki |
Accueil 
